Geoffrey ou la vraie vie - Editions 1001 Vies

Florence Tramasset

« Ceux qui croient que ton départ pourrait me soulager n’ont rien compris : l’amour pour son enfant est sans limite, sans calcul, il permet d’aller au plus profond de soi-même. Mais quand cet enfant n’est plus là, il n’y a plus de fond, c’est un gouffre infini. »

Quinze ans après la disparition de Geoffrey, décédé d’une maladie génétique incurable à l’âge de 13 ans, sa mère retrace les étapes de ce qui est sans doute la plus grande épreuve pour un parent : la perte d’un enfant.

Les premiers signes de la maladie, le diagnostic, les contraintes de plus en plus fortes, la relation mère-fils de plus en plus fusionnelle, l’appareillage de plus en plus lourd, les relations avec l’école, les médecins, l’entourage, la conscience de la fin inéluctable… L’auteure ne masque rien de ce cheminement à deux. Ni le sentiment d’injustice intolérable, ni la douleur insurmontable, même des années plus tard, ni la leçon de vie qu’elle en a tirée : aller à l’essentiel, vivre chaque instant.

Pour commander ce livre, contacter l’auteure à l’adresse mail: tramff@free.fr

Éditions Mille et une vies, 2021
116 pages
13 x 20 cm
ISBN : 9791096138272
12 €

Extrait

Être maman pour moi n’est pas un métier, cela ne s’apprend pas, c’est tout simplement découvrir que cet être auquel on vient de donner la vie passera toujours avant soi. C’est un sentiment complètement nouveau, merveilleux mais aussi difficile.
C’est aussi une responsabilité dans notre société. Moi, je voulais que tu sois un bébé heureux, un enfant épanoui, un ado compris, un homme aimé, un papa attentif, un mari présent… Tous ces moments que la maladie t’a volés, dont on ne pourra jamais parler tous les deux, sont remplacés par cette lucidité que je découvre chaque jour sur la simplicité de la vie.
Je n’attends rien de particulier. J’essaie d’apprécier mon existence, de ne pas me positionner en victime. Simplement faire ce constat très lucide que vivre ce n’est pas forcément créer. C’est aussi apprécier, surmonter, donner, recevoir… tous ces verbes d’action qui n’ont un sens à mes yeux que s’ils sont reliés à aimer.